La Corée du Nord est un pays dont il est difficile de déterminer les capacités cyber. Pendant de longues années, la communauté internationale pensait d’ailleurs que le pays était barricadé dans son intranet national. Mais durant les 5 dernières années, Pyongyang a prouvé qu’il pouvait rivaliser en matière de cyber. Il posséderait même son propre antivirus, mais ce dernier soulève de multiples interrogations. Et l’on est loin d’être en face du meilleur antivirus qu’il soit !
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La Corée du Nord et son antivirus SiliVaccine
A la fin du mois de décembre, le groupe de hackers, Chaos Computer Club, mettait en place des conférences portant sur les capacités cyber de la Corée du Nord. En plus d’avoir connu un vrai succès, ces conférences ont permis d’en savoir plus sur SiliVaccine, le logiciel antivirus développé par Pyongyang.
La création de SiliVaccine remonte à une quinzaine d’années. Au fil des ans, il a bien entendu évolué afin de protéger au maximum les différents systèmes informatiques du pays des nouvelles cybermenaces.
Un logiciel antivirus inspiré d’ailleurs
Mais d’après Marc Lechtik, expert en cybersécurité au sein de la société de cybersécurité Check Point, l’antivirus SiliVaccine tirerait son inspiration de la concurrence. De plus, si on en croit le quotidien Libération, pour déceler les programmes malveillants, SiliVaccine embarque un fichier « signatures » de virus et un moteur d’analyses pêchés chez l’éditeur japonais Trend Micro, l’un des leaders du marché.
Mais comment Pyongyang a-t-il pu entrer en possession de ces composants ? La réponse reste un mystère. Il est cependant certain que de tels agissements de la part de la Corée du Nord sont illégaux. Et l’on ne parle pas encore d’antivirus Android.
De plus, les chercheurs de Check Point ont constaté que SiliVaccine ignorait de manière volontaire, l’une des signatures détectées par le logiciel. Autrement dit, ce logiciel nord-coréen laisse passer et circuler librement des virus. Face à un tel constat, les finalités du produit laissent donc perplexe.